LES MATÉRIAUX BIOSOURCÉS
QU’EST-CE QU’UN MATÉRIAU BIO-SOURCÉ ?
Les matériaux dits biosourcés sont des produits issus de la biomasse : fibres végétales, animales ou produits issus du recyclage de textile ou de papèterie. Autrefois reliquats de la production agronomique ou co-produits de cultures, ils étaient utilisés dans les savoir-faire ancestraux puis ont été remplacés par les matériaux issus de la pétrochimie. Les services de Recherche et Développement du monde entier s’y intéressent aujourd’hui, et pour cause : à efficacité souvent égale ils présentent des caractéristiques éco-responsables supplémentaires qui les rendent intéressants pour diminuer l’empreinte environnementale de la construction (puits de carbone, énergie grise plus faible, recyclabilité …) et de s’affranchir de ressources minérales et fossiles menacées d’épuisement. D’autres critères les font s’inscrire totalement dans la mouvance du développement durable et de l’économie circulaire (circuits courts, durée de vie, santé des usagers, confort et sécurité de pose …). Ils constituent donc une réponse aux enjeux de la construction moderne. Leur gamme s’est étoffée rapidement, avec des matières premières désormais également issues d’activités industrielles.
De nombreuses alternatives bio-sourcées existent pour le secteur de la construction, avec un marché en plein essort : pour la structure des bâtiments (bétons verts, blocs préfabriqués), l’aménagement (bétons, enduits, mortiers) ou l’enveloppe. C’est cette dernière application qui est mise en oeuvre chez DRIGET : selon le matériau, pour un usage d’isolation thermique et/ou acoustique, par l’intérieur ou l’extérieur.
Les matériaux biosourcés peuvent se présenter sous différentes formes, principalement :
• En vrac
• En panneaux/rouleaux
• En bottes/blocs
LES DIFFÉRENTS MATÉRIAUX
Chez DRIGET, nous employons régulièrement la fibre de bois pour une isolation rapportée, souvent en complément d’un système constructif bois. Nous nous intéressons également de près à d’autres matériaux comme la paille : produit bon marché, c’est un matériau totalement compatible avec l’ossature bois. Dans certains cas, utilisée sous forme de bottes, elle peut même avoir un caractère porteur et fait ainsi bénéficier d’une isolation répartie. C’est donc le mur en lui-même qui devient isolant !
La plupart de ces isolants s’inscrivent dans le cadre de filières sèches, ce qui ce qui diminue le délai de construction tout en limitant les nuisances notamment sonores (c’est la méthode privilégiée par DRIGET : pose, soufflage ou insufflation) ; certains peuvent utilisés en voie humide (projection, coffrage).
Tout comme les matériaux conventionnels, chaque produit biosourcé présente des avantages et des inconvénients, dont il convient de discuter en amont de la réalisation d’un projet de construction. Les principaux sont présentés dans le tableau ci-dessous ; il en existe d’autres, pour lesquels l’utilisation reste encore peu répandue (pailles de céréales autres que le blé, produits mixtes) ou qui prometteur mais en cours de développement (mycélium, roseaux …).
LA RÉGLEMENTATION
La loi ELAN de novembre 2018 incite déjà au recours aux énergies et matériaux renouvelables pour assurer les performances énergétiques, environnementales et sanitaires des bâtiments neufs. L’arrivée de la Réglementation Environnementale des bâtiments neufs (RE 2020) durcira encore ces exigences, avec des cahiers des charges stricts en matière de cycle de vie des bâtiments. En clair, il sera impératif de minimiser l’impact environnemental de la construction en considérant toute la durée de vie du bâtiment : de l’extraction des matières premières (raréfaction des matières, émissions de gaz à effet de serre) à la déconstruction (production de gaz à effet de serre, déchets) en passant par l’exploitation quotidienne de l’ouvrage (consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre) …
Autant de points sur lesquels les matériaux biosourcés ont tout bon : captant du carbone avant leur exploitation et donc aidant à lutter contre le dérèglement climatique, ils sont renouvelables, recyclables ou valorisables, et sont compatibles avec une sobriété de consommation (performances comparables à celles des matériaux conventionnels).
Assurabilité : beaucoup de matériaux isolants biosourcés possèdent une certification ACERMI. Pour d’autres, les procédés de construction sont strictement encadrés avec l’application d’avis techniques, de Documents Techniques Unifiés (DTU) et de règles professionnelles strictes. Pour certaines filières qui sont encore en construction, les exigences réglementaires sont en pleine évolution et donnent lieu à la création de labels. Ces documents et procédures attestent des qualités techniques des matériaux (durabilité, réaction au feu, résistance mécanique …) et garantissent l’assurabilité de l’ouvrage dans lequel ils ont été mis en oeuvre. Comme pour les matériaux conventionnels, la mise en oeuvre des matériaux biosourcés est couverte par la responsabilité civile et décennale de l’entreprise, ou pourra être couverte par une extension de garantie dans le cas de produits de “techniques non courantes”.